Du 1er au 4 novembre, des machines spéctaculaires ont envahi les rues de Toulouse. Nous avons pu rencontré Le Gardien du Temple…
La nouvelle machine monumentale de la compagnie, conçue spécialement pour nous, a fait son apparition en première mondiale dans les rues du centre-ville. Nous avons été près de 900 000 personnes à aller à leur rencontre dans les rues de Toulouse.
Spectacle signé François Delaroziere et la compagnie La Machine, en préambule à l'ouverture de la Halle de La Machine.
Le spectacle Le Gardien du Temple met en scène une machine monumentale dédiée à la ville de Toulouse qui a réinterprété, aux côtés d’une araignée géante, le mythe d’Ariane. Le minotuare, mi-homme mi-taureau, de plus de 47 tonnes, était la pièce maitresse de cette déambulation.
Ce spectacle joué du 1er au 4 novembre 2018 dans les rues de Toulouse, véritable labyrinthe naturel, est une introduction à l’implantation de l’équipement culturel et touristique de la Halle de La Machine dans le quartier de Montaudran autour de la piste historique de l’Aéropostale désormais baptisée la Piste des Géants.
L'invention du minotaure
Le choix du Minotaure s’est imposé naturellement. Il s’appuie sur certains éléments symboliques de l’histoire toulousaine, et fait appel à des valeurs et à un imaginaire commun propre à la métropole de l’Occitanie : l’enchevêtrement des rues du vieux Toulouse peut rappeler le labyrinthe de Dédale, la symbolique du Taureau dans la ville est très présente (le martyr de St Sernin), sans oublier la figure mythique d’Ariane incarnée ici par l’Araignée.
Il était plus vrai que nature. Il grognait, fumait se bassait et saluait les passant. Le minotaure s'est même offert un sprint au bord du canal du midi. Il est tellement agile, qu'il portait une flamme immense pendant tous les shows de nuit !
Un spectacle géant en 4 actes
Le spectacle s'est déroulé en plein centre de la ville. du 1er au 4 novembre. De nombreux quartiers du centre historique ont servi de décor naturel à l’histoire du Gardien du Temple.
Le premier jour est celui de l’apparition des machines.
Les jours suivants, ont été ponctués chacun de trois scènes, ils ont vu évoluer les machines dans l’espace public, en plein coeur de la ville : rues, places, boulevards.
Afin de préserver la surprise des parcours, éviter les regroupements des spectateurs aux endroits de passage des machines, et pour permettre une plus grande fluidité du public, seul le point de départ de chaque journée a été préalablement communiqué.
Conçu comme un récit, une épopée, le spectacle s'est déroulé dans l’ensemble des quartiers du centre-ville, transformés pour l’occasion en de véritables scènes de théâtre : St Cyprien, Capitole, Esquirol, les quais de la Daurade, Port Viguerie, Matabiau, Alsace Lorraine, Carmes, Salin, Boulevard Carnot…
L'Histoire en quelques mots
Le Minotaure n’est pas celui auquel nous croyons.
Sa demeure est un labyrinthe qui s’étend sous la mer et les océans. Il voyage à travers le monde en empruntant les galeries qui relient les continents.
Dans ses jeux solitaires, comme fuyant un mauvais rêve, il décide de sortir dans la rue. Au matin, endormi dans le centre de la ville rose, le fils de Pasiphaé est prêt à se perdre dans Toulouse ville labyrinthe.
L’araignée géante, fille de Minos et de Pasiphaé est
la gardienne du labyrinthe. Depuis sa naissance, elle veille sur le Gardien du Temple, et sort à son tour. Protectrice, elle utilise ses pouvoirs magiques pour guider son demi-frère vers sa future demeure afin qu’il retrouve solitude et tranquillité.
Quelques mots de François Delaroziere (directeur artistique)
« La théâtralité des machines tient à leur métamorphose scénographique, tout d’abord par leur interaction avec l’homme.
En effet, ce parti-pris artistique serait tronqué de sa force dramatique sans la présence des danseurs, musiciens ou machinistes qui accompagnent les machines. Ces médiateurs soulignent le rapport homme/machine/mouvement. Nous attachons donc une attention particulière à ne pas transfigurer la machine, à lui laisser une esthétique mécanique brute.
C’est l’intervention humaine de la manipulation, du discours, de la musique ou de la danse qui donne vie aux machines.
D’autre part, le travail sur l’objet en mouvement est intimement lié au travail de la mise en scène de cet objet dans l’espace public devenu espace scénique. Ainsi placées dans le cadre quotidien du spectateur,
ces sculptures vivantes le transcendent et transforment le regard que nous portons sur nos cités. Cette forme de spectacle vivant intègre dès lors l’architecture à l’écriture théâtrale. Le théâtre que nous pratiquons
est un théâtre de rue et d’action dans la rue. Les scènes doivent se jouer dans les lieux utilisés quotidiennement et pratiqués par les citoyens de la ville.
En bref, surtout là où on ne l’attend pas. C’est ce contraste qui fait la force de l’action. Nous revendiquons la surprise, le bouleversement du spectateur non captif qui devient public au coin d’une rue.
Plus qu’à celui du théâtre, nous nous adressons à un public de rue. Ainsi cet art dans la rue nous permet d’envisager, dans l’espace public, un acte fédérateur. »
En quelques chiffres :
Dimensions du minotaure : 47 T, 13m de long, 4m de large, jusqu’à 14m de haut
Nous avons été, d'après les premiers chiffres environ 900 000 personnes à aller voir ces machines incroyables durant ces 4 jours.
195 membres de la compagnie La Machine dont 90 Toulousains impliqués sur le spectacle à Toulouse
400 agents des services de Toulouse Métropole impliqués
80 bénévoles
47 tonnes de matière pour le Gardien du Temple
Un choeur de 40 voix
38 tonnes pour Ariane, la fileuse
18 mois de préparation
16 nacelles
Calendrier des Machines
1-4 novembre 2018 : spectacle de rue Le Gardien du Temple, pendant quatre jours au coeur de Toulouse
9-11 novembre 2018 : week-end d'ouverture de la Halle de La Machine Weekend de folies Mécaniques
Retrouvez ici notre artcile détaillant les 4 actes du Mythe du Gardien du Temple.
Retrouvez notre page sur la Halle de la Machine
Bravo à toutes les personnes investies sur ce projet
Bravo aux machinistes, à tous les membres de l'équipe de la Compagnie la Machine, de la halle de la machines, aux bénévoles qui ont encdré cette très belle manifestation. Grâce à tout ce travail accompli, Toulouse et ses machines ont rayonné dans le monde entier ! Petits en grands en gardent des étoiles plein les yeux.